Depuis lundi, Louis s’inquiétait de ne pas voir une de ses amies. Il avait entendu des bruits circuler selon lesquels elle aurait déménagé, changé d’école. La petite fille, vive, pétillante, était malheureuse dans sa classe car son institutrice lui menait la vie dure, une institutrice « à l’ancienne », qui met la barre très haut pour ses élèves. Comme nous sommes proches de ce papa et de sa fille, j’avais répondu à Louis que cela m’étonnerait que sa petite camarade ait changé d’établissement scolaire. Cependant, je me rappelais qu’il m’avait parlé d’un projet professionnel dans sa région natale. Mais, je ne les voyais pas partir ainsi alors que l’année scolaire touchait à sa fin, qu’il avait un travail et avait toujours été si investi au sein de l’APE. Les beaux jours s’installant, le printemps explosant, je pensais que le temps était venu d’organiser, avec eux, une journée de pêche avec pique-nique ou un apéritif sur la terrasse ombragée par les canisses. Comme, le mardi, Louis était toujours soucieux de l’absence de son amie, je lui ai dit que j’allais écrire à son papa.
Il vient de me répondre. Ils sont en effet partis. Ils ont quitté la région. Ils sont allés s’installer là où le papa a grandi, là où il a sa famille, une famille aimante et très soudée. Il a retrouvé sa terre, ses racines, lui, le fils d’agriculteur, qui se désolait de voir les champs entourant sa maison si régulièrement traités, qui interdisait à sa fille d’aller dans le jardin tant que les produits n’avaient pas eu le temps de déposer, lui, dont le père, fils d’agriculteur, avait vu des amis développer des maladies neurologiques en lien avec l’inhalation répétée de produits chimiques, une vie durant, sans masque, et qui se retrouvaient ostracisés, réduits au silence, par une communauté refusant de remettre en question ses pratiques. L’agriculture raisonnée, cela le faisait sourire notre ami, surtout ici, en région Centre.
J’écris dans une sorte d’état second. Je suis à la fois très triste et très en colère même si je sais que, bientôt, j’aurai pardonné ce départ sans au revoir, sans fanfare ni trompette et retiendrai l’essentiel : leur bonheur à la campagne, auprès d’une famille rassurante, des grands-parents, des oncles, des tantes, des cousines, des cousins, les animaux de la ferme, les tracteurs à conduire, les naissances des veaux, des lapereaux et des agneaux, plein de tendresse pour une petite fille qui court depuis sa naissance après l’amour de sa mère, qui les a laissés, son papa et elle, quand elle était encore en maternelle et a mis une grande distance géographique entre eux. Près d’une vraie grande ville étudiante, avec de vraies perspectives professionnelles, le papa pourra concrétiser son projet. Je sais que cette petite fille dont je me suis toujours sentie proche, qui se jetait à mon cou quand elle me voyait, se blottissait contre moi, ne voulait plus me lâcher, au risque de susciter la jalousie de Louis, sera heureuse, très heureuse, avec sa famille paternelle même si l’amour d’une mère se remplace difficilement et laisse un grand vide qui handicape la construction de l’être. Mais, la maman s’apaise, panse ses blessures d’enfance, s’épanouit dans la passion première qui était sienne pour le stylisme. Elle va renouer le lien, être la maman tendre et présente qu’elle aurait toujours été si elle n’avait pas été, depuis sa naissance, si malmenée moralement par la violence de sa mère lui ayant toujours jalousé la tendresse profonde que son père lui témoignait.
Je suis dans la colère (l’autre visage de la tristesse) car je n’arrive pas à admettre que le papa soit parti sans nous prévenir, sans qu’on se dise au revoir. C’est comme si, finalement, nous n’avions jamais rien été les uns pour les autres, comme si nous n’avions rien partagé alors que nous avons passé beaucoup de très bons moments ensemble : des promenades en forêt, l’automne, à la recherche de champignons que nous cuisinions avant de les déguster, des apéritifs à rallonge, des dîners autour de truites qu’il avait pêchées et qu’il faisait cuire au barbecue, des baptêmes, des communions, des « scorpionnades » (nom que j’ai imaginé pour une fête réunissant quelques amis natifs de ce signe astrologique), des marchés de Noël où nous tenions la buvette en extérieur et combattions le vent glacial à grand renfort de verres de vin chaud et, bien sûr, les week-end de kermesse. L’été dernier, il nous avait aidés Stéphane et moi à démonter et à mettre de côté la tente qui devait nous servir pour le campement des CM2.
Le samedi matin, souvent, au retour du marché, avec mon panier trop lourd, j’aimais faire une halte là où il travaillait. Il avait la gentillesse de m’offrir un café. Je savais que je risquais de le déranger en pleine préparation du déjeuner ou d’une soirée à thème alors je ne restais pas longtemps, juste assez pour prendre des nouvelles de sa fille, en particulier l’année ou les enfants ont été séparés, sa fille restant dans l’école où ils étaient scolarisés depuis la maternelle et Louis basculant dans l’école qui serait la leur jusqu’à l’entrée au collège.
Je ne me rappelle plus précisément quand ils se sont installés à côté de nous, sur le plateau offert au vent du nord, dans une maison aux bonnes ondes dont le jardin devait être baptisé par leurs amis « la petite Sibérie ». En plein été, avec le vent, on était gelé dès que le soleil basculait derrière la ligne d’horizon. La première image que j’ai de la maman et qui s’est imprimée de manière indélébile dans ma mémoire est celle d’une silhouette si mince que j’avais pensé qu’il s’agissait d’un enfant aux cheveux très courts faisant de la balançoire. Très vite, nous avons sympathisé et avons noué des liens aussi simples qu’affectueux. La maman avait accepté un poste très exigent et, tous les matins, elle quittait la maison bien avant que le soleil ne monte derrière la ligne d’horizon, bien avant que son compagnon et leur petite fille n’ouvrent les yeux. Le départ de la maman a été très difficile à surmonter pour ce papa qui avait foi dans leur vie à trois et désirait tant voir leur famille s’agrandir. Après qu’elle soit partie, la petite fille et son papa ont trouvé leur équilibre à deux. Le papa a aménagé sa vie professionnelle de manière à pouvoir emmener et aller chercher sa fille à l’école. Nous admirions tous ce papa si tendre même si, parfois, nous nous inquiétions un peu de les voir devenir si fusionnels sa fille et lui et que nous espérions que notre ami pourrait continuer sa vie affective auprès d’une personne au cœur assez grand pour aimer et le père et sa petite fille.
J’ai lu le message de ce papa m’annonçant leur départ et leur retour aux sources alors que je revenais d’une sortie scolaire. Pour la première fois depuis que Victoire, notre deuxième fille, est scolarisée, j’ai pu me libérer pour être avec elle. A 9h15, j’étais devant la porte de l’école. Le clocher de la petite église se détachait sur un ciel céleste et des hirondelles volaient à tire d’aile. Les enfants des classes de CM1 et de CM2 sont sortis de leur école et sont venus se mettre en rang deux par deux. Le convoi s’est ébranlé dans une ambiance légère. En huit ans, j’ai eu amplement le temps d’apprendre à bien connaître presque tous les élèves de la classe de Victoire dont je connais tous les prénoms. Les amis de Victoire et de Léa m’ont tous dit qu’ils étaient impatients d’être samedi. En effet, samedi, les deux amies nées le 13 avril 2005, fêteront pour la cinquième année consécutive leur anniversaire ensemble à la maison. Je sais que c’est sans doute la dernière fois que le groupe d’amis se réunit au complet. Avec les années « collège », les liens peuvent se distendre. Les enfants peuvent évoluer différemment et d’autres amitiés se forment. Une chose me semble pourtant acquise. Sheylie, Léa, Lali et Victoire resteront unies et fidèles les unes aux autres tels les mousquetaires.
Nous avons mis trente minutes à passer de l’école de Gy à celle de Saint Germain, deux villages séparés par une rivière, l’Ouanne, que nous avons longée et dont les eaux claires sont très prisées par les pêcheurs et les kayakistes du dimanche, en particulier Bruno Podalydès dans « comme un avion ». Ce matin, ni pêcheur ni kayakiste. Sacha cueillait des pissenlits pour sa maman. Yanis et Nawofen se taquinaient. Lucile et Emilie parlaient chevaux, chats et chiens. Justine était contrariée que le talon de sa chaussure droite se soit décollé. Louis me racontait sa visite en famille au zoo de Beauval et, à quel point, les ouistitis lui avaient plu. Comme j’encadrais les élèves de CM1, je n’ai finalement presque pas vu Victoire et ses camarades. A l’école de Saint Germain où je ne retourne jamais sans beaucoup d’émotion et de nostalgie, Maryline nous attendait pour nous ouvrir la porte, côté maternelle. Les enfants, en silence, se sont tous déchaussés et nous, les adultes, également. Je me félicitais que mes chaussettes ne soient pas trouées aux pouces, ce qui m’arrive souvent ! Dans cette partie de l’école, tous les élèves ont des chaussons. Je me souviens encore parfaitement de la petite liste des fournitures pour les années maternelles : une paire de chaussons, une serviette avec élastique pour la cantine, un gobelet et une boîte de mouchoirs.
Les CM1 sont partis avec leur maîtresse dans la salle qui accueille les enfants de la garderie périscolaire et je suis restée dans la grande salle de motricité avec les enfants de CM2 et leur institutrice. Ils se sont installés sur des tapis et Ariane, l’une des deux institutrices qui accueille dans sa classe des enfants de petite et de moyenne section, a formé les binômes. Chaque petit ou moyen est allé rejoindre un « grand » qui avait choisi une histoire à lui raconter. Je me suis assise à mon tour. Victoire et Sheylie me tournaient le dos. C’est avec beaucoup d’émotion que j’observais ces deux petites filles inséparables depuis la première année de maternelle. Des petites filles qui se sont liées d’amitié dans la classe de Catherine, avant de passer dans celle de Josette, puis de Véronique, d’Elisabeth et de Brigitte. Elles n’auront été séparées qu’une année, celle où Sheylie a fait son CE2 avec Brigitte et où Victoire est partie dans l’école de Gy. Cette séparation avait été difficile mais, heureusement, Sheylie venait souvent jouer et dormir à la maison. Elles étaient si heureuses de se retrouver en septembre, à la rentrée scolaire 2013 en classe de CE2 avec madame Lalouette l’actuelle maîtresse de Louis. Ensuite, il y eut le CM1 avec madame Rapin et, enfin, le CM2 avec Madame Beyssac.
Dans ma tête se déroulait tout le film de ces huit années écoulées entre l’entrée à l’école maternelle et la fin de l’école primaire. Elles souriaient, étaient ravies, comme tous leurs amis, de partager ce moment avec des petits élèves, moment préparé avec tant de sérieux et de cœur. Les petits élèves étaient manifestement heureux de cet échange. Au bout de trois histoires, certains décrochaient. J’observais Adèle, la fille de l’une de nos amies, une adorable petite sorcière née le jour d’Halloween comme notre nièce. A côté d’elle, Lucas lui demandait régulièrement si elle écoutait car il ne parvenait pas à capter son attention. Ses yeux allaient d’un enfant à un autre. J’essayais de deviner ce qui se passait dans ce cerveau sous ce casque de cheveux blond-roux et je trouvais que la petite Adèle ressemblait de plus en plus à sa maman ! Malone, le petit frère de Nawofen, écoutait sage comme une image l’histoire racontée par Shanna dont la voix était douce et les gestes tendres. Saphia s’amusait de ce que le petit garçon auquel elle avait raconté des histoires ait longuement caressé sa cuisse. Comme elle portait un pantalon en simili cuire, je lui ai dit que la matière avait dû plaire à l’enfant. Dans le métro, Céleste et Louis ne désarmaient-ils pas leur grand-mère maternelle en caressant les manteaux tout doux des autres passagers ? C’était touchant de voir tous ces enfants ensemble, les grands et les petits, réunis autour du plaisir de la lecture.
En observant Sheylie et Victoire, je repensais tout ce que ces deux grandes amies avaient partagé en huit années à l’école : les apprentissages fondamentaux, les spectacles de chant, de théâtre, les sorties scolaires notamment au château de Saint Brisson, la semaine de classe de mer dans le Morbihan, en grande section de maternelle, les dix jours de découverte du char à voile en Vendée en CM1, les cross, les olympiades, les danses les dimanches de kermesse, les anniversaires, tant de rires et parfois aussi de disputes vite pardonnées, oubliées.
Dans la cour, il me semblait voir encore Céleste, Victoire et Louis quand ils étaient de si jeunes enfants ne sachant pas encore lasser leurs chaussures, boutonner leurs manteaux, encore gauches, parfois, dans leurs mouvements, aimant à jouer dans le bac à sable, pédalant sur des tricycles ou des vélos, se cachant derrière la longue haie délimitant la cour, plantant, avec Pierrette, des pieds de salade ou des graines de radis dans le potager. Je me rappelais tout ce sable qui dégringolait des poches de leurs pantalons sur les lames du parquet le soir avant le bain ! La fin du sable signait la fin de la maternelle !
Dans la cour, les pommiers du Japon étaient en pleine floraison. Je n’ai pas vu si le cerisier que Véronique, la maîtresse de grande section de maternelle, a offert à sa fidèle assistante Pierrette pour marquer la remercier de l’accompagner depuis des années en classe de mer avec les enfants, avait beaucoup poussé. J’ai senti, en repartant avec les enfants, sur le chemin du retour, à quel point ces années avaient été pour eux de merveilleuses années et qu’ici, dans les écoles de ces deux villages, entre champs, bois et rivières, ils avaient eu une véritable enfance. Céleste qui aura treize ans en septembre et entrera en quatrième me dit souvent comme dans un souffle : « elle est passée vite l’enfance ! ».
Et, pourtant, on ne les a pas bousculés. On les a laissés grandir à leur rythme. On sait à quel point ces années sont précieuses, essentielles dans la formation des êtres et combien, comme le chantait si joliment Jean Ferrat dans l’une de ses chansons « nul ne guérit de son enfance » quand elle a été en partie volée ou brutalement arrêtée dans sa course par une vilaine fée Carabosse qui passait par-là et avait envie de faire du mal d’un coup de sa baguette maléfique. A la rentrée prochaine, nous n’aurons plus qu’un enfant, Louis, à l’école primaire et seulement pour deux ans. Quand Louis rejoindra Victoire au collège et que Céleste sera entrée au lycée, un nouveau chapitre de notre histoire se refermera. Un bien beau chapitre !
Anne-Lorraine Guillou-Brunner
zut j’etais ravi à l’idée de lire un nouvel opus et voila le retour du poncif , apres un paragraphe
je vais essayer d’etre factuel precis realiste et j insisterai sur la coherence et apres j’abandonnerai
prenons un exemple totalement incongru ( et toute ressemblance avec la realité serait fortuit ), partons du postulat ou je serai fils d’agriculteur ( donc initié à la campagne et aux pratiques agricoles) , est ce qu’en conscience j’acheterai une maison encastré dans un champ ( passons sur la question de l’amenagement du territoire, ou comment -enfin pour dire vrai par quel pot de vin- une maison a été construite encastrée dans un champ , pratique aujourd’hui refusée ) , non clairement en conscience si je désapprouve ces pratiques, il est evident qu’en connaissance de cause ( et ca n’echappe pas a l’oeil d’un fils d’agriculture ) je n’achete pas cette maison
ensuite en toute coherence pour la protection des miens , je mangerai bio puisque de fait consommer des produits de l’agriculture conventionnelle parce que moins chers implique d’accepter les consequences reelles des moyens de productions engagés pour produire ces denrées
toujours en toute coherence, et guider par le bien etre de ma progeniture , est ce que par exemple je ferai l’acquisition d’une maison proche ( toujours en prenant un exemple issu de la fiction evidemment ) enfin meme tres proche, d’une ligne a tres haute tension , evidemment et c’est prouver ( puisque erdf a deja indemniser des eleveurs pour les effets sur les vaches des lignes a haute tension on peut supposer que si les vaches y sont sensibles d’autres mammiferes comme l humain le sont aussi ) l’electromagnetisme , les ondes etc… ont un effet sur l’homme les abeilles ….mais bon les parents donnent un portable a leurs enfants a 8 ans maintenant…
toujours en toute coherence vis a vis de la protection d enfant et issu toujours de la fiction , est ce que je choisirai des fenetres en pvc ( issues de l’industrie petroliere) est ce que j’isolerai ma maison avec de la laine de verre ou de roche ( interdit desormais pour isoler les ecoles a cause de particules fines) , du polystyrène, est ce que je roulerai en diesel ou en essence d’ailleurs…
poursuivons la voie de la coherence, je me mefierai aussi pour mes enfants des medicaments des vaccins etc….a double titre , d’abord parce qu’en france ily a 20 000 a 40 000 morts a cause de l ‘usage de medicaments et 150 000 hospitalisations a cause d’un mauvais usage et deuxiemement que deviennent ces medicaments ( fabriqués par les memes firmes que celles faisant les pesticides , et contenant parfois les memes molecules ), et bien une partie est detoxifié par l’organisme par urines et fecès , choses qui se retrouvent au final dans les rivieres ( pilule contraceptive pour le plus celebre des perturbateur endocriniens qui a créé des modifications genetiques chez des poissons , j’espere que vous n’amez pas trop les truites au barbecue…) et antibiotique qui sont bien sur sans consequence sur les ecosystemes , parce qu’avec la magie du tout à l’egout la population a oubliés que leurs urines et fecès sont collectés , traités en station d’epuration les medicaments passent au travers car trop couteux a traiter , et au final on est content de trouver des vilains agriculteurs pollueurs pour epandre la totalité des dechets organiques humains ( qui s’imagine les millions de tonnes que ca represente) dans des champs , avec les medicaments polluant le sol …..
toujours pour proteger mes enfants j’eviterai par exemple les pitbulls mais aussi les traitements donner pour eviter les puces , les colliers avec de la cypermethrine , et pire encore les traitements les plus utilisés avec du fipronil insecticides systemique ( c’est a dire qu’il penetre et traite le chien en entier et la puce meure quand elles ingerent du sang) le fipronil est interdit depuis plus de 10ans en agriculture trop dangereux pendant ce temps les enfants peuvent faire un calin au gentil toutou , je ne parles pas des antipoux visibllement ca ne choque pas grand monde dans une ecole de mettre des neurotoxiques au plus pres de leur cible les neurones de leurs enfants…..
en coherence je regarderai autour de l’ecole , et je demanderai si les parcelles a proximité peuvent ne pas etre traitées, , toujours dans la fiction absolue , vraiment sans aucune realité , il se pourrait que la parcelle jouxtant l’ecole soit par hasard la propriété de la commune et qu’elle louerait cette parcelle sans aucune contrepartie financiere a un agrciulteur , la commune avec un maire dynamique pourrait par exemple dire on reprend 200 m qu’on laisse sans culture ou mieux on installe un jeune maraicher bio , ca fera atelier pedagogique pour les enfants , ca fournirait la cantine , et on pourrait faire du lien intergenerationnel en invitant les retraités qui le veulent a venir aider et partager leur connaissance , ce maraicher pourrait meme peut etre donner des conseils aux jardinieres en herbe ….bien sur depuis le debut on nage en pleine fiction , reunir autant de condition est totalement abracadabrantesque , une ecole située au bord de champs, champs qui seraient propriété de la commune, et qui seraient donner a cultivé gratuitement ce qui implique pas de bail donc les champs pourraient etre repris sans probleme , autant de condition reunies ou ne manquerait plus que la volonté …..
enfin les jugement a l’emporte piece sur la remise en cause des pratiques …..un agriculteur ne vaut pas mieux qu’un autre citoyen il y a des bons des moyens des mauvais , et je trouve dommage dans des process qui induisent l’usage de produits dangereux on en exclut pas les mauvais , mais sinon la remise en cause est perpetuelle , pour des raisons evidente evolution des maladies , evolution des resistances de la flore aux herbicides , evoluton reglementaire , impact economique … quant à la region centre, le gatinais de l’est est en dessous des ift regionaux de maniere assez nette , un ift est une donnée statistique sur la frequence des traitements , le gatinais est et je l’ai deja dit moins impactés que le limousin et ses milliers de pommiers , la gironde la champagnes et ses milliers d’ha de vignes , le val de loire et les maraichers et arboriculteurs
et prenons un exemple au hasard , on retrouve des doses de traitement bien plus elevées chez un eleveur de la Sarthe par exemple qui traiterait quelques champs de cereales simplement par manque de specialisation et de temps
evidemment ce sont des produits dangereux pour la plupart, aux francais de choisir leur modele de consommation des pesticides pour de la nourriture moins chere ( de maniere immediate pas sur dans le temps ) afin de pouvoir achetés des iphone fait par des chinois ( peut etre des enfants ) pour 1€ de l’heure , consommer des modeles de vacances, de loisirs , pour certains partir en avion ( evidemment les particules ne retombent pas et le kerosene c’est de l’eau)
bref je finirai par dire pas de consommation pas de pollution , c’est bien le consommateur qui pollue par ces besoins de consommation
rappelons aussi que les pesticides utilisés sont des produits homologués par l’etat , applicables a des doses homologuées et dans des conditions a respecter, peut etre peut on se pencher sur la responsabilité de l’etat en plus de celle du consommateur
bref je pourrai ecrire des heures je ne justifie rien j invite les gens a assumer leur mode de consommation et ses consequences, l’antienne sur les pesticides qui revient souvent au final me decoit un peu , tant pis , j ai bien aimé le reste , mais j’ai assez tapé sur mon clavier pour aujourd’hui …je n’ai pas relu je ne sais meme pas si j ‘ai fini tous les paragraphes , j’ai commencé certains pour y revenir plus tard , bref si c’est comprehensible ce sera deja bien
bon week end
Cher Cédric, je ne pourrai pas lire votre commentaire avant demain car j’ai travaillé ce matin et nous accueillons 12 enfants pour les 11 ans de l’une de nos filles et de l’une de ses amies. Je me doutais bien que vous n’aimeriez pas mon passage sur le traitement des champs et l’agriculture raisonné mais notre ami qui est parti sans dire au revoir est fils, petit-fils et arrière petit-fils d’agriculteurs céréaliers et éleveurs de bétail. J’ai confiance en lui. Je n’avais pas du tout envie de vous heurter. Je ne crois pas faire dans le « poncif » (j’ai lu les premières lignes de votre commentaire et en ai pris le pouls) et, très souvent, je lis des articles qui ne sont guère réjouissants…sans aller bien loin la Commission européenne vient d’autoriser encore 10 ans l’utilisation du Roundup allant contre des dizaines d’avis et de rapports. Un gâteau va brûler et j’ai des activités à préparer. J’ai peut-être vu votre aînée à l’école maternelle mercredi matin. Passez un agréable week-end.
Oui bon poncif est un peu exagéré admettons , mais c est bien un sujet qui est revenu au moins 4 fois dans çe que j ai lu ou parcouru , j entends qu il vous préoccupe , j avoue que c est un sujet facile qui a été offert au public et le fait que ce soit une activité visible , et qui arrange finalement ça permet de jeter l opprobre sans se remettre ( je parle de manière générale pas de vos propos) ca évite de parler des intérieurs pollué bien plus que les extérieurs , des meubles de cuisine avec des cov , les solvant , les produits ménagers , les crèmes diverses et variées , le maquillage, les dissolvant , le vernis à ongle les parfums a l alu toute la panoplie de produit que l on s applique à même les pores de la peau et curieusement ça ne choque pas grand monde alors que les pesticides
Je n ai aucun problème à dire que certains agriculteurs ne devraient plus avoir le droit d utiliser des pesticides car incapables de se plier aux règles d application
Vos propos sur les pesticides ne me heurtent pas çe qui me heurte c est l incohérence généralisée, je n ai pas de passion pour les pesticides tous sont des produits plus ou moins dangereux , mais quand 80 a 90% des gens mangent des produits issus de l agriculture avec pesticides alors il faut les produires sinon il faut les produire ailleurs mais polluer ailleurs çe n est pas moins grave juste plus mesquin
Çe n est pas que je n aime pas le passage sur l agriculture raisonnée c est juste qu il n est pas exact alors je me permet de répondre , l agriculture raisonnée c est un label de quelques centaines de fermes en france , a l époque personne ne s est labellisé car il fallait payer un controle, faire plus d observation , prendre plus de risque sans aucune contrepartie financière bref être plus vertueux sans aucune valorisation , pour le reste l agriculture ne peut être que raisonné vu le prix des produits
On peut totalement faire mieux environnementalement mais pas au même prix , pas au même condition , Et votre approche comme celle que l on rencontre fréquemment n est pas une approche globale, la France est tenue par des accords commerciaux du coup on importe des OGM pour l ensemble du bétail français , on peu importer des produits qui n ont in les mêmes conditions sociales environnentales sans que le consommateur soit choque il va au moins cher le plus souvent des pays produisent avec pesticides qui n ont jamais été autorisé en françe ou qui ne le sont plus depuis 20 ans avec des producteurs étrangers qui n ont aucun moyen de se protéger et qui sont exploités au nom du fric , je décris le système je ne l approuve pas
Sinon personne n en parle ou presque d ici 15ans il faudra produire 70% de denree de plus pour nourrir l humanité éviter les migrations climatiques et les émeutes de la faim
J en suis a plus de la moitié de ma ferme en bio , et pour la suite l état n a plus un rond pour l aide à la conversion bio , même moi qui suis sur une aire de captage d eau potable je n ai pas d aide pour supprimer totalement les pesticides mais pour un agriculteur conventionnel il reste des fonds d état juste pour réduire un peu les pesticides bref ça m exaspére un peu comme quoi le changement çe n est pas maintenant, j en suis presque à me demander si l agriculture ne devrait pas être publique pour faire simple un agriculteur pour produire à des capitaux bâtiments tracteurs l agriculture est une activité qui nécessite beaucoup de capitaux avec une très faible rentabilité du capital investi ces charges là il les connait , ensuite il met des charges pour sa semences le fuel qu il maîtrise presque et apres il ne maîtrise rien in combien il va produire ( à cause de climat insecte maladie …) ni à quel prix il va vendre , j ai l impression que parfois le traitement est une sécurité , une sorte d assurance et le marketing de la peur prends bien, il y aurait de vrai système assurenciel la donne serait différente je crois
Pour en finir pour vous dire à quel point vous m avez heurté, on peut interdire tout de suite tous les pesticides j en serait ravi vraiment par contre il faut que la societe l assume en pleine conscience ce sera plus cher et on importe aucune denree qui utilise des pesticides …cohérence… Les articles sont pas réjouissant effectivement mais l exemple de Monsanto et du round up , bon voilà tout le monde le sait ou presque Monsanto c le grand méchant americain l étendard contre lequel lutte les lobby écologistes , pendant ce temps les européens Bayer basf et Syngenta ( maintenant chinois) sont à peu près tranquille … Parlant du round up l an dernier ils traitaient à gy le trottoir de l école vers 4 h juste avant la sortie de l école ….
Non mon aîné ne m a pas parlé de visite de grand a l école, mais il était tres absorbé par la venue de ces cousins chez sa mamie mercredi c était l objet de ses discussions
Bonne fête d anniversaire , votre fille est elle du 22 comme moi
Cher Cédric, avant tout, je vous souhaite un joyeux anniversaire avec un peu de retard. Vous êtes « bélier » comme notre Victoire mais elle est née le 13 avril. Comme, cette année, son anniversaire est tombé pendant les vacances, elle a attendu hier pour le fêter avec ses amis qu’elle connaît depuis la première année de maternelle. Nos trois enfants (Louis encore plus) sont vraiment enracinés dans le Loiret. Ils aiment la campagne. Je vous remercie pour toutes vos explications sur l’agriculture. C’est votre domaine et mes connaissances sont bien moins étendues. C’est un sujet dont j’aime à débattre avec « mon » agriculteur papoteur, Alexandre Delamour, Patrick Talgo (le puriste) ou encore ce monsieur qui vend son pain bio tant à sa ferme que sur le marché de Montargis le samedi matin. Son pain et sa brioche sont délicieux et on sent bien que ce sont de vrais produits consistants pas de ces pains sans substance qui font grossir et ne nourrissent pas. Tout ce que vous écrivez de la pollution intérieure (matières, ondes), je le sais et m’efforce de les limiter. Mais, quand je parle de champs traités, je ne vais pas écrire sur ce sujet. Ma conscience écologique est assez forte et, pour autant, j’aurais du mal à renoncer à un micro-ondes et si j’avais encore un enfant, en aucun cas, je ne m’aliénerais avec des langes lavables! Hier, comme à chaque fois que nous avons une horde d’enfants à la maison, nous les avons emmené se promener et nourrir la belle Rosalie et les deux chèvres et le bouc de Philippe. L’une d’entre elles s’est cassée la patte. Les fleurs des pommiers s’envolaient dans les airs. On aurait dit de la neige. Si votre aîné est dans la classe de Véronique et de Pierrette, c’est normal qu’il n’est rien dit de la lecture d’histoires par les CM1 et les CM2 de Gy car la lecture s’adressait aux petits et aux moyens. Un jour, on pourra échanger de vive voix. Passez une agréable après-midi. A bientôt
il vous faut revoir vos signes du zodiaques je suis taureau , les couches lavables nous en avons bientot fini j’espere , enfin j’espere disons que mon amoureuse a beaucoup plus de courage et de conviction que moi sur ce point , tres consommateur de temps mais tres economique et on peut se demander ce qu’il y a dans les couches jetables…. ma conscience ecologique est sans doute a geometrie variable ( un peu comme la votre …) mais bon j’ai des beaux parents qui etait agri bio depuis 30ans de toutes les luttes , tres nature et progres , decroissants alors je m’ameliore, enfin je pense que le micro onde c’est moins pire que le telephone portable meme si j’ai un telephone portable
concernant l’agriculture les interactions les imbrications avec d’autres domaines, l industrie le lobbying tout cela est tellement vaste, nebuleux , parfois contraire , quand on m’aborde sur ce genre de filiere j’ai tendance à commencer par dire que c’est plus compliqué que ça, j’ai remarqué en discutant que la plupart des gens sont archi eloignés de tout ca ,de la realité
vos debatteurs sont tres tres tres differents, patrick a commencé sa conversion en bio en meme temps que moi , il a beaucoup accroché à la formation que ma compagne avait organisé sur les pratiques d’un agriculteur allemand et s’est lancé dans la reproduction du systeme , un type gentil , un bricoleur incroyable , qui manie pas mal l’ironie et qui surtout a beaucoup plus de merite et de conviction que la plupart d’entre nous , il subit quelques railleries parce que pour pas mal d’agriculteur il faut avoir des champs sans mauvaises herbes mais je ne me fais plus beaucoup d’illusion sur la nature humaine et le milieu agricole est assez special , j’avais pas mal d’appréhension sur le milieu agricole en m’installant je n’avais forcement tres envie d’etre agriculteur ( parfois encore aujourd’hui) mais j’avais envie de poursuivre l’histoire , bien sur une bonne partie est irrecuperable mais des types comme Philippe , Patrick et bien d’autres , entre les taiseux sensibles, les solidaires , les tres nombreux esprits torturés et inquiets m’ont un peu rassuré , bien sur personne n’est parfait
Philippe est plus volubile , il a le contact facile , mais derriere ca c’est un redoutable chef d’entreprise, malin , , ca doit etre la plus grande ferme de st germain gy
le pain je me souviens en stage chez un agri bio , je mangeais leur pain, j’en avais marre du pain aux fruits je me demandais pourquoi il ne faisait pas du pain tout court ca a changé depuis , Louis Marie m’a toujours paru tres doux, mais depuis 10ans sans doute on achete des boules de pain d’epautre bio chez Baker Street , j’adorai leur ancienne boutique ( depuis renovation je l’a trouve tres moche mais bon) et ca m’a toujours fait envie Baker Street sans doute à cause de conan doyle , dommage avec un tel nom d’avoir choisit un decor méditerranéen plutot que reproduire une boutique bourrée de charme à l’anglaise mais bon visiblement on peut pas tout avoir, de l’excellent pain et une boutique fin 19eme
je me souviens que Pierrette m’avais amené des affaires à la ferme quand j’ai eu une varicelle en cp, Sylvie servait à la cantine située derriere l’actuel marchand de vin, Nathanael n’est pas avec Pierette, mais avec Maryline et Charlene. entre Pierette Maryline Sylvie il vit entouré de vieilles familles germanopratines
sinon la fiction de mon premier commentaire n’est pas si loin de la realité
bonne soirée
Pardonnez-moi cette erreur astrologique…Il n’en demeure pas moins que vous demeurez deux « bêtes » à cornes. Chez notre Victoire, le côté fonceur est tempéré par son ascendant poisson qui la rend, par moment, plus contemplative. Mon unique soeur, comédienne, auteur, metteur en scène et graphologue, s’est passionnée, enfant, pour l’astrologie. Elle réalise pour ses proches des thèmes personnalisés absolument passionnants. On est bien sûr à des années lumières des horoscopes de « Elle » ou « Marie-Claire »…Nous avons passé un dîner d’été bien agréable chez un couple d’amis très proche de la famille Talgo. Patrick et Sylvie sont des êtres rares et d’une grande finesse, un peu en dehors du temps et, à leur manière, en dehors de la société. Le monsieur qui vend son pain le samedi matin a des yeux bleus dans lesquels on lit la gentillesse, la douceur et la vérité. Je l’aurais pensé Savoyard. Philippe est un homme que j’aime beaucoup et avec lequel il est facile de « refaire le monde ». Il est une nature complexe et, souvent, la bonne humeur peut servir de paravent à l’angoisse, au doute. On parlait de liberté. Je lui expliquais pourquoi après avoir souffert dans des villes de province, j’avais tant aimé Paris où on peut vivre la vie d’un village et se fondre dans l’anonymat. Il me disait qu’à la campagne, on vivait toujours sous le regard des autres, qu’on se sentait jugé et que ce n’était pas facile de ne pas devenir dépendant de ce regard, surtout celui des parents. Les enfants de l’âge de votre fils raconte rarement ce qu’ils font à l’école. Ce jour-là, j’ai pu longuement parler avec Maryline. J’adore Pierrette (avec un ou deux « r »)! C’est une femme merveilleuse! Un coeur immense! Quand Victoire est partie en classe de mer, elle y fêtait ses 5 ans et Pierrette lui avait acheté un super livre « Marlaine la baleine » et elle y avait écrit un jolie dédicace. Quant à Véronique, elle avait eu la gentillesse (nous n’avions sollicité aucun traitement de faveur) de nous appeler pour que nous puissions souhaiter un joyeux anniversaire à notre petite fille. Nos trois enfants ont adoré leur semaine de classe de mer! Je n’ai jamais entendu parler d’une boulangerie (?) qui s’appelle Baker Street. C’est en effet étonnant que la déco ne soit pas british. Dans tous les domaines, je me méfie d’une forme de radicalisme qui peut conduire au sectarisme. C’est ainsi qu’en matière d’alimentation, je n’ai jamais diabolisé un aliment. Je m’attache seulement à ce que ses vertus nutritives soient bonnes. Si je ne consomme plus de la viande, ce n’est pas parce que je rejette le produit mais tout ce qui l’entoure. C’est un choix sur lequel on ne revient plus. Mais, ce choix, très personnel, ne m’empêche pas de cuisiner des produits carnés pour ma famille et nos amis. Je vous souhaite une agréable fin de dimanche.
Cher Cédric,
Avant tout, vous savez qui je suis, me voyez marcher ou pédaler avec Fantôme, moi, je ne sais pas qui vous êtes. Si je vous ai vu vous étiez dans un tracteur au milieu des champs et, franchement, à cette distance, on ne peut reconnaître un visage.
Voici 15 jours, Fanny et Christophe Betz sont venus dîner à la maison avec les enfants. Nous avons énormément parlé d’agriculture et c’était passionnant. Je ne m’attendais pas à ce que Christophe vende son blé à l’Egypte ou à la Tunisie. Nous nous entendons très bien car nous avons, je crois, un même esprit libre et des passions. Ils ont la musique. J’ai l’écriture et mon mari la photographie et la peinture.
J’ai enfin trouvé le temps de lire votre long message sur les différentes sources de pollution. J’ai aimé l’idée de petites écoles situées au milieu de champs appartenant à la mairie qui seraient exploités gratuitement par un agriculteur. Pierrette apprend aux enfants l’art du potager et la pratique du compost. J’ai récemment trouvé un nombre incalculable de billes blanches jusque dans notre jardin et je renonce non pas à lire mon livre sur le potager bio mais à en refaire un moi-même. J’ai bien conscience de ce que les traitements permettent de doper les rendements et de subvenir aux besoins de plus en plus élevés de la population mondiale. En même temps, je déplore que les pays qui ont des terres et un climat adaptés ne se mettent pas à cultiver au lieu d’être obligés d’importer massivement des produits céréaliers pour couvrir leurs besoins.
Si je peux agir autant que faire ce peut sur diverses sources de pollutions comme les matériaux et les ondes, je ne peux rien faire s’agissant de ce que fait Philippe dans son champs. Je ne peux que subir.
Il en va des traitements chimiques comme de la finance. Il revient aux petites fourmis de faire changer les choses en modifiant leurs habitudes.
Une patiente arrive…
Très bonne journée à vous et à toute votre famille