Chrnoique néo-zélandaise, second opus.

Hublot.jpgIl y a peu, l’année dernière, votre chroniqueuse vous gratifiait d’un billet kiwi et vous avait promis de vous raconter, par petites touches, les treize mois de voyage au long cours que son mari et elle avaient vécu de novembre 2000 à Décembre 2001.

Camping.jpgDehors, il fait froid et humide. La coupe du monde de rugby approche. Elle a encore très frais, en mémoire, les images du « fils à Jo » et, dans le coeur, une envie forte de retourner dans le Tarn, faute de pouvoir aller encourager l’équipe du 15 de France sur les terrains de Wellington et de Dunedin, d’Auckland et de Christchurch.  Alors, il a été décidé de rouvrir le récit de voyage à la page 18 et de vous donner à lire le mail qu’ils adressèrent à leurs proches à leur retour en France, le 21 janvier 2001.

« Très chers amis,

Haie de chaussures.jpgNous voici de retour au bercail pour deux ou trois semaines. C’est à regret que nous avons quitté la Nouvelle-Zélande. Nous espérons que nos récits et cartes postales vous auront donné envie de partir à la découverte de ce magnifique pays.

Panneau km.jpgNous aurons passé deux mois de bonheur absolu dans l’hémisphère sud. Les paysages sont tous plus beaux les uns que les autres et les Kiwis ne sont pas encore contaminés par le stress, les mines grises, les intonations grincheuses, l’individualisme forcené, les cortèges syndicaux et le manque de courtoisie de leurs, pas si lointains, cousins européens.

Lupins.jpgNous formulons des voeux pour qu’ils restent ainsi le plus longtemps possible et parviennent à préserver les charmes sauvages de leurs deux îles tout en continuant un vrai travail  de pardon et de recherche d’identité commune avec les Maoris qui ne s’arrêtent pas à la passion de l’ovalie!

Fox Glacier.jpgTrempoline.jpgFranchement, connaissez-vous beaucoup de pays où on peut marcher dans la forêt primaire, escalader des glaciers, nager avec les dauphins et les otaries, pagayer des jours durant le long de côtes inhabitées, remonter des rivières à l’eau limpide, pratiquer la plongée sous-marine, l’hydrospeed, le canyoning et même le vélo et se régaler de bonne viande rouge sans craindre pour son équilibre nerveux?

Baignoires.jpgAdmettons, leurs vins ne sont pas encore tous au point, tous leurs fromages ont, peu ou prou, le même goût, les seuls animaux terrestres qu’on voit sont des opossums écrasés sur les routes, leurs moustiques ressemblent à des B52, ils ne connaissent pas le mélangeur d’eau chaude et d’eau froide, leurs moutons n’en finissent jamais de bêler et ils ont Lomu.

Sandfly.jpgMais, tout ceci n’est rien comparé à la douceur de vivre qui règne dans ce pays et aux odeurs incroyables dégagées par les eucalyptus géants après la pluie!

Mac Farlen.jpgNous avons vraiment songé à une installation en Nouvelle-Zélande. John MacFarlane, avec lequel nous avons passé dix jours avant de quitter l’île du Sud, se proposait de faciliter nos démarches et nos recherches de travail. Il a gardé de très bons contacts à l’Université de Dunedin, l’Edimbourg locale.

Mais Dieu que c’est loin! 1400 kilomètres pour revoir les siens, il y a tout de même de quoi hésiter! »

 

Boite aux lettres.jpgEntre la fin de l’année dernière et le début de cette année, votre chroniqueuse s’était mis à regretter très fort de ne pas avoir, à l’époque, franchi le pas et tout laissé pour reconstruire ailleurs. Après tout, elle n’était plus à un déménagement près et quitte à faire des cartons autant opter pour un changement radical. Cela l’aurait changé des départements métropolitains ou d’outre-mer!

Eucalyptus.jpgQuand elle avait demandé à un de ses plus proches amis qui vit sur des îles depuis bientôt vingt ans et trouve Paris affreusement sclérosant s’il pensait qu’elle aurait du suivre son envie de repartir à zéro, sobrement, il avait répondu: « non! Trop de moutons! ». Elle avait souri et, finalement, c’était diit que dans la vie, il y a ceux qui font le « job » et ceux qui n’ont pas la force ou le désir de le faire. Elle n’avait pas eu le choix: elle devait le faire et tout départ serait une fuite en avant.

 

 

Anne-Lorraine Guillou-Brunner

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