Chronique du 1er octobre

Vous je ne sais pas mais moi en réalisant ce matin que nous étions déjà le 1er octobre, j’ai eu un choc. Non pas parce que le 1er octobre est la journée mondiale de l’allaitement maternel, la journée internationale des personnes âgées et aussi celle de la musique mais parce qu’il m’a semblé que je venais juste de défaire le contenu de nos valises estivales. C’est comme si, pendant un mois, j’avais tourné machinalement les pages de mon agenda sans percevoir la petite musique de trente jours qui s’égrènent.

Nous sommes nombreux à appréhender la rentrée de septembre qui rime avec reprise d’une certaine routine, achat des fournitures scolaires, visite au médecin pour obtention de certificats de santé, réflexion et choix d’une, voire de plusieurs activités extra scolaires, appels aux compagnies d’assurance, organisation du fonctionnement des mercredis et vêtements à trier. On peut vraiment s’en faire un 7000 himalayen à atteindre de cette fameuse rentrée de septembre, surtout quand on a un enfant qui effectue un grand saut : entrée à l’école maternelle, à l’école primaire, au collège ou encore au lycée. Finalement, Septembre quitte le bal, presque sur la pointe des pieds,  et on réalise que la rentrée qui nous faisait si peur s’est opérée sans encombre, que tout est désormais en ordre de marche pour une nouvelle année scolaire et que cette saison intermédiaire, entre la fin de l’été et l’arrivée de l’automne, offre de bien belles journées, avec ou sans grippe A.

A la fin septembre, les écoles, abandonnées à un silence presque désespérant pendant les grandes vacances, ont retrouvé quelques couleurs. Les murs des salles commencent, doucement, à se couvrir de leurs premiers chefs d’œuvre. Les portemanteaux ne sont plus orphelins.  Des gobelets, aux effigies des héros de dessins animés, sont rangés non loin des lavabos. Les élèves de C.P, sixième et seconde ont eu le temps de s’acclimater à leur nouvel environnement et à de nouvelles exigences de travail. Les parents sont à nouveau sollicités pour apporter bouteilles en plastic, boites de fromage et autres pots de yaourt en verre. Les enfants se lancent dans d’impressionnantes collections de feuilles mortes, de glands et de marrons qui servent souvent de décoration naturelle aux tapis arrières des voitures. Les clubs de sport ont déjà fait le plein de licenciés qui se jurent de tenir leur engagement mais dont la volonté et les muscles mollissent de mois en mois. Les dos offrent encore de beaux restes de bronzage. Les pots de confiture aux fruits de l’été sont bien rangés sur les étagères.

Comme un superbe anti-cyclone tient en respect les barres de mauvais temps, les vêtements d’été sont toujours suspendus dans les armoires. On a beau savoir qu’on y coupera pas, qu’il faudra, fatalement, replonger dans les cantines bourrées d’anti-mites à la recherche des pulls en laine, des pantalons de velours et des collants, on fait comme si l’été indien devait durer toujours. Bien sûr, avec huit petits degrés le matin, on ne peut plus espérer faire admirer ses jolis doigts de pieds, aux ongles encore vernis, dans des souliers ouverts mais, l’après-midi venue, on le regrette tant le soleil est encore chaud. Sur les étals des marchés, il vaut mieux passer son chemin devant les derniers rangs de nectarines et de pêches et se rattraper avec de belles grappes de raisin blanc Chasselas Muscat et quelques poignées de girolles. La saison des mûres est finie. L’intérêt gourmand des enfants ne se porte plus sur les buissons piquants mais aux pieds des noyers et des noisetiers.

Profitons d’octobre sur lequel aucune ombre ne plane si ce n’est celle malicieuse des faux vampires d’Halloween.

Anne-Lorraine Guillou-Brunner

 


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