Lundi dernier, quand j’ai fini ma chronique, j’étais triste que les enfants n’aient pas pu chanter. Le Préfet du Loiret avait fait annuler la représentation. L’Ouanne avait franchi sa côte d’alerte. C’est dans un grand calme que nous avions quitté la salle. En fermant les yeux, j’avais espéré que nos villages ne se réveilleraient pas les pieds dans l’eau. Le lendemain matin, l’équipe municipale commençait à faire évacuer les riverains dont les maisons longeaient la rivière. Dans la nuit, une digue avait lâché à hauteur de Montcresson. Très vite, des petits villages étaient cernés par les eaux. Quand, ce matin-là, j’ai vu revenir mon mari avec nos deux plus jeunes enfants, j’ai été très surprise. J’étais certaine que les écoles seraient fermées. L’école de nos enfants est bordée par l’Ouanne qui sert de frontière naturelle entre les villages de Saint-Germain-des-Prés et de Gy-les-Nonains.
Peu rassurée, j’accueillais mon premier patient et quand mon téléphone indiquait qu’une de nos amies cherchait à me joindre, je n’étais pas en mesure de décrocher. A Château-Renard, où notre ainée va au collège, l’Ouanne menaçait de sortir de son lit et de couper les accès. La grand-mère d’un ami de Céleste avait pris les devants et était partie récupérer son petit-fils, Céleste et une de leurs amies, Sarah. La plupart des parents travaillaient. Ils ne pouvaient pas venir chercher leurs enfants. Le Principal a alors pris la décision d’évacuer les enfants. Ils ont marché du collège qui se situe sur les hauteurs du village jusqu’à la place centrale où les cars qui assurent le ramassage scolaire matin et soir les attendaient. Pour gagner la place, les collégiens ont dû franchir l’Ouanne avec de l’eau jusqu’aux cuisses. En milieu de matinée, l’Ouanne sortait de son lit isolant le village de Gy. Les maires faisaient évacuer les enfants de l’école de Gy vers celle de Saint-Germain située sur le plateau quand leurs parents étaient domiciliés sur la commune. Lorsque les enfants ont pris place dans le car, l’eau atteignait la première marche. Les deux adultes montés à bord avec eux en plus de Mohamed, le chauffeur, ont bien senti le caractère dangereux de cette manœuvre. Victoire et Louis nous ont raconté avoir eu le sentiment que le car se laissait porter par le courant. Les institutrices demeuraient dans l’école avec les enfants. Ils y sont restés jusqu’à dix-neuf heures. Ils ont finalement été évacués en tracteur. Toute la journée, les maîtresses ont guetté la montée de l’eau longeant l’école. Une très longue journée pour une équipe qui a tout mis en oeuvre pour que les enfants se sentent rassurés.
Toutes les écoles de France sont tenues de valider des protocoles de protection des enfants en fonction des risques qu’elles peuvent potentiellement courir. L’école de Gy est exposée à un risque d’inondation et à une contamination nucléaire du fait de la proximité de la centrale de Dampierre-en-Burly. En cas d’inondation, il convient de faire en sorte que les enfants soient mis à l’abri le temps d’être évacués en barque. S’agissant d’un accident nucléaire, les écoliers doivent être confinés. Dans les deux cas, les lieux qui accueillent les enfants doivent posséder un lavabo, des toilettes, une armoire à pharmacie et des réserves d’eau. Quand nous avons discuté d’une évacuation possible en cas d’inondation, je me rappelle que, tout autour de la table, directrice, institutrices, élus de la commune et parents d’élève, nous abordions la chose avec une forme de légèreté. Nous ne pensions pas y être confrontés si vite ! Maintenant, je me demande si l’école possède des cachets d’iode ce que tout Gardois du couloir rhodanien a dans son armoire à pharmacie.
Les enfants n’ont pas pu aller à l’école et au collège. Sur la commune, ce sont cinquante foyers qui ont été durement touchés par les inondations. La mairie a logé dans un gîte ceux qui n’avaient pas de famille sur place. Les images de nos petites communes sous l’eau et de villes comme Montargis ou Nemours, Longjumeau ou Villeneuve-Saint-Georges sont terribles. Sous la poussée de l’eau, des digues ont lâché et le canal de Briare s’est fissuré. Le Loing tant chéri par les peintres impressionnistes et l’Ouanne mis en lumière par le film « Comme un avion » ont fait des dégâts considérables ! Pendant cette semaine particulièrement éprouvante, la solidarité a marché à plein et personne n’a pu se sentir abandonné. Le travail des équipes municipales et des pouvoirs publics a été remarquable.
C’est un miracle qu’il y ait eu si peu de victimes quand on songe à ce qui peut se passer tous les ans au Bangladesh. Hier, à Montargis, les enfants et moi observions les abords du lac des Closiers ravagés par la crue : les trottoirs soulevés, les canalisations arrachées, les arbres à la dérive. Dans la rue longeant le canal de Briare, des bouts entiers de vie détrempés s’exposaient à la vue de tous devant les maisons. Dans la salle du cercle Pasteur, club de gymnastique réputé, des sportifs bénévoles exécutaient des pas de deux avec des raclettes. Les portes et les fenêtres de l’école Pasteur étaient grand ouvertes pour tenter de sécher les murs gorgés d’humidité. Les allées du jardin situé derrière le musée Girodet, en cours de restauration, disparaissaient encore sous plusieurs centimètres d’eau. Un groupe de pompiers s’activait en vue du pompage. Quand le centre ville était inondé, des passants ont pu filmer des carpes se promenant dans l’eau et des cygnes faisant du lèche-vitrine !
Devant ce spectacle navrant, j’ai eu de la peine pour ceux qui n’avaient pas eu le temps de sauver de la montée des eaux des choses à haute valeur affective (albums photos, lettres), à ceux dont l’outil de travail avait été saccagé et qui, peut-être, malgré les assurances, ne réussiraient pas à se sortir de ce mauvais pas, aux personnes âgées et aux malades évacués respectivement de la maison de retraite et de la clinique. Je me suis demandée si on avait eu le temps de penser à tous les animaux : vaches, moutons, chèvres, chevaux vivant dans les plaines en bordure de rivière. J’ai pensé que les plombiers, les chauffagistes, les façadiers, les couvreurs, les électriciens allaient travailler dur pendant de longs mois. J’ai pensé à cette si jolie maison située le long du canal de Briare, une maison avec un pan de mur jaune, exactement comme dans le toile de Vermeer, que nous avions visité et songer même à acheter et dans laquelle, maintenant, les meubles devaient flotter. J’ai pensé encore à une de mes anciennes patientes dont le mari a été éclusier comme son père et veillait avec passion sur l’écluse de l’épine en aval de Châtillon-Coligny. La maison qu’ils ont habitée pendant plus de quarante ans et que son mari habitait depuis l’enfance a dû terriblement souffrir. Comme cet homme devait être malheureux de finir sa carrière sur cette crue centennale! J’ai songé aux « Anciens » qui laissaient respirer les champs, n’enlevaient pas les silex de manière systématique, curaient les fossés envahis maintenant par de hautes herbes ou comblés avec des gravas. J’ai pensé au Zouave du pont de l’Alma qui avait focalisé sur lui tant d’attention. Comme j’étais heureuse qu’il ne boive pas la tasse !
Les enfants ne prenaient pas l’exacte mesure du spectacle qui s’offrait à eux. Mais ils avaient été malheureux pour leurs amis dont les maisons avaient été inondées ou menacées d’inondation. Je leur avais expliqué combien nous étions chanceux depuis mardi de dormir dans notre maison, d’avoir du chauffage, de l’électricité et de l’eau. Fantôme, notre berger australien, ne voulait plus sortir. Entre un début d’empoisonnement avec l’eau dans laquelle s’était dilué l’anti-limace destiné à préserver l’immense champs de maïs devant chez nous et deux sorties dans des chemins inondés avec passages de ruisseaux, il préférait demeurer au chaud.
Hier, avec Stéphane, nous avons été marcher le long du canal de Briare, depuis Conflans-sur-Loing, entre l’écluse de la Tuilerie et celle de Souffre-Douleur. L’eau avait couché toute la végétation des berges. Un noyer et un chêne avaient été déracinés. Pour la toute première fois depuis de longs jours, les nuages laissaient entrevoir des pans de ciel bleu et passer quelques rayons de soleil. Tout d’un coup, sans savoir vraiment pourquoi ou, alors, parce que l’écart hallucinant entre la prise en charge des riverains inondés et celle des migrants subissant un exil forcé m’est brutalement devenu insupportable, j’ai vu des milliers de corps flotter à la surface du canal : des adultes et des enfants. Tous étaient là, étendus sur le dos, les yeux tournés vers le ciel. Depuis les eaux de la Méditerranée, ils avaient remonté le canal. J’ai essayé de dissiper cette image mais j’avais du mal.
A Montargis, le dimanche matin, avec les enfants, nous avons acheté nos toutes premières cerises, mes préférées, des burlats, d’un rouge profond, à la chair ferme et juteuse. Louis s’amusait à en laisser couler le jus autour de sa bouche et les filles s’étaient fait des boucles d’oreille. Avant de rentrer, ils ont voulu monter dans l’araignée située à côté du lac des Closiers. Ils riaient. Ils offraient l’image parfaite de l’insouciance. Je ne suis pas pressée d’ouvrir trop vite leurs yeux et leurs cœurs à toutes les violences du monde. Ce sont des enfants très empathiques. Ils souffriront bien assez vite et mettront du temps à apprendre à apprivoiser ce don. Sur le chemin du retour, ils ont voulu finir les cerises.
Anne-Lorraine Guillou-Brunner
bonjour
j’ai lu vos chroniques sans jamais prendre le temps de laisser un commentaire, , je passe du temps a travailler , et esperer que l’année ne sera pas trop rude mais je sais qu’elle le sera , vous avez longer sans aucun doute un champ de feveroles particulierement parfumées a floraison , c’est desormais noirs et sans aucune graine … c’est l inconvenient du bio on diversifie les cultures pour eviter le colza blé orge maïs , et on se prend des tuiles sans aucun moyen de protections
enfin un type me disait pour me rassurer tu sais il y a pire un de tes collegues en bio n’a presqu’aucune cereales d hiver ( blé epeautre triticale) a cause des viroses transmises par les pucerons due à l hiver trop doux, il n’a aucune feverole a cause du botrytis, et aucun maïs ravagé par la mouche des semis…comme si c’etait sensé etre rassurant que d’autres soient dans des situations bien plus delicates,
enfin l’impact des maladies des insectes c’est l’envers du decor de l’agriculture biologique , les equilibres naturels ont des limites et la production est tres fluctuantes
enfin ca ira mieux demain
je n’ai pas compris le passage sur les anciens qui laissaient respirer les champs et n’enlevaient pas les silex systematiquements….
est ce que ce sont les memes anciens qui se rappelerait des famines , des champs de patates ravagés par le mildiou et d’un temps ou pas grand monde ne mangeait a sa fin
malheureusement pour ces inondations on paie aussi le non entretien des cours d’eau au non de la renaturalisation , le betonnage le bitumage, les maisons pour des maires qui revent de toujours plus d’habitants, on paie les erreurs passées lotissement construits dans des bois humides hydromorphes ( parce qu’a cette lointaine l’epoque un maire a du prendre une petite comission aupres du promoteur) , la société de consommation et ses magasins et parkings toujours plus grand, les zones industrielles meme desormais vides ( 1 departement de terres agricoles disparait tous les 7ans ) personne n’a vu de beton absorber l’eau , la terre si , aborber l’eau , la retenir , faire tampon pour que ca aille moins vite
heureusement le reste de la france a quasiment deja oublié, ceux d’ici s’en rappeleront sans rien changer a leur vie , et quelques uns seront marqués a vie
mais bon l’eau c’est aussi la vie , on pourra profiter de l’eau du ciel des samedi et pour toute la prochaine semaine
bonne soirée
Cher Cédric, ayant répondu par deux fois à votre long message sur un village idéal et restant sans nouvelle, je pensais que vous étiez passé à autre chose. J’ai bien vu des champs d’autant plus noirs que les coquelicots qui les bordaient étaient d’un rouge presqu’aveuglant. Le paysan d’autrefois, l’agriculteur d’aujourd’hui ont toujours vu leur activité en lien direct avec la couleur du ciel et les éléments naturels. La marraine de mon père était fermière et elle et son mari avaient quelques champs autour de chez eux, champs qui sont actuellement exploités à titre gratuit par un agriculteur. Après la folie du remembrement, l’arrachage systématique des haies, les Bretons sont revenus aux pratiques anciennes. C’est merveilleux quand on peut allier savoir ancestral et progrès. Les deux sont parfaitement compatibles. L’homme ne pourra jamais dompter la nature. Il peut la maltraiter, la détruire mais il ne la domptera jamais. A moitié gardoise, je sais la puissance du Rhône quand l’Ardèche en crue le rejoint au-dessus de la ville de Pont-Saint-Esprit, Alors, il ne sort pas de son lit, un lit artificiel voulu par l »homme, il le retrouve et il noie les villages qui occupent sa couche. Je sors du conseil d’école de Gy et cette inondation nous a permis de tirer une conclusion: en cas de crue sévère de l’Ouanne, le danger pour les enfants ne vient pas de l’eau mais des routes d’accès qui sont coupées. J’ai vu Fanny et Christophe Betz que j’aime beaucoup mercredi. Christophe prenait les choses avec beaucoup de philosophie. Je vous souhaite une bonne nuit.
Permettez moi une humble intervention : votre prose m’émeut. C’est beau, à mi-chemin entre Bernanos et Maupassant. Merci.
Chère Simone, je vous remercie pour votre si gentil message. Je connais très mal l’oeuvre de Bernanos mais j’ai baigné dans l’univers de Maupassant. En littérature, la nouvelle est ce que je préfère. Que vous soyez touchée par ce que j’écris et que vous trouviez qu’il y a un peu de Maupassant entre les lignes, cela me touche énormément! A bientôt!
Bonjour
Effectivement je n avais pas vu vos réponses à çe tres long message , je ne ferai pas,mieux aujourd hui ( la fiction est parfois si réelle ) je trouve qu il exprime toujours bien les incohérences ça reste très factuel bien sûr mais global c est çe que j aime chez Philippe il a une vision systémique des choses
La folie du remembrement , on peut l aborder de 2 manières soit factuellement soit à la manière des gens qui reprennent à leur compte 39-45 en disant qu eux bien sûr auraient été résistant c est plus facile apres ,on peut refaire l histoire
La realite de 45 à 70 les paysans crevaient de faim , leur rang ont été décimés pendant la guerre sans aucun doute plus que les autres ( soulignons le rôle incroyable des paysannes à cette époque) la françe était incapable de nourrir toute sa population , pour relever ces défis il y a eu mécanisation pour augmenter la productivité et aussi jusqu au annees 70 les gens ont massivement quittes les campagnes et les rudes travaux des champs pour l usine moins pénible, les congés payés, les hlm , la mécanisation et le remembrement sont une consequence une adaptation
La part des conséquences climatiques a été fortement réduite par l usage de chimie , qui a assurer un confort de vie dont ne se rend même plusieurs compte le consommateur c est à dire avoir à manger tous les jours avec des prix peu fluctuant , comment réagirait les consommateurs si la nourriture était multiplié par 2ou3 en mauvaise annee ou pire ( j imagine la réaction vu la violence qu entraîne des retards de métro ou train , alors que tout le monde oublie la logistique incroyable qu il y a derrière)
Je viens de finir hier soir mon marathon desherbage mécanique des maïs là où un agriculteur mettrait 2h avec un produit il m’a fallu 3 jours de 7h à 23 h avec 1 h d interruption au total , mon desherbage sera peu efficace ou pas efficace vu qu il pleut à nouveau et que nos sols sont tres caillouteux , il faudra repasser 2 fois au moins , mais il fallait sauver les meubles … Je consomme sur mes terres en bio 100 l de fuel par ha , j en consomme 50 l à peine sur mes terres en conventionnel , heureusement que les particules fines ne sont pas Cancérigènes…
on peut penser que le degré de philosophie à une forte corrélation avec le montant des pertes et la quantité de travail fournie , hasard météorologique ceux qui ne font de que produire avec des rotations tes peu diversifiées (le modèle ultra majoritaire) avec une majorité de culture d hiver sont peu ou pas impactes , ce qui permet de relativiser , pour revenir à çe collègue qui perd 70% de sa moisson bio , çe n est que 40 000 euros de pertes nettes … Qui dans sa vie l’accepterait aujourd’hui, un militant qui s inquiète de ses heures supplémentaires , et pourtant cet agriculteur à fait son travail correctement sans en tirer aucun
Il est donc infiniment plus confortable de se définir écologiste quand rien de sa vie en dépend
Personne ne met 250000 euro d emprunt puis 300 où 500 euros par ha de charges opérationnelles , puis 120 euros de loyer …en travaillant 75 h semaine sans savoir s il pourra produire quelque chose et si jamais le climat lui permet de produire quelque chose combien on voudra lui en donner , parions que comme le mouvement est lance les agriculteurs seront demain des banques des assurances des etat étrangers des grands groupes industriels
Moi aussi je ne fais pas de potager je n ai pas de temps à y consacrer, c beaucoup de travail pas mal d échec , ce n’est pas à cause de petite billes blanches , car tout ou presque ce que je pourrai trouver en supermarché ou ailleurs serait bien pire
Sinon c un détail mais c est Beets comme le methaniseur et l élevage qui vous envoie sa pollution olfactive fréquemment , et pas Betz comme le cours d eau qui passe par bazoches sur le Betz pas si loin
Quant à l école heureusement elle est à l abri de ce genre de crue et même plus haut , il faudrait une sacré violence de cours d eau pour qu un tracteur ne puisse par convoyer des enfants qu l autre rive et au pire un sacré manque de solidarité si on arrivait pas à les accueillir (bien sûr il est aujourd hui impensable d accueillir des enfants dans du foin comme ca a pu avoir lieu ) alors qu à Gy 30m plus au sud de l école les caves sont quasi sèches
Bon après midi
Toujours pas de livres je crois que la Fnac le cherche encore
Vous devez être bien fatigué après ces longues journées de travail ininterrompu. Si la vie des agriculteurs n’a plus rien à voir avec celle de ceux qui cultivaient les terres à la fin de la seconde guerre mondiale, cette vie demeure dure et pleine d’aléas. En même temps, quand le matin vous assistez au lever du jour, comme s’il s’agissait du premier jour de l’humanité, vous vous sentez libre. Vous avez la chance (je pense) d’avoir choisi un métier que vous aimez. Vous êtes heureux de marcher dans les pas de votre père et de votre grand-père même si, forcément, votre façon d’avancer et de penser sont différentes. Vous aimez la terre. Vous en avez hérité. Vous êtes fier de la cultiver. Bref, vous pouvez vous sentir heureux. D’ailleurs, il est un film que j’adore « Alexandre le bienheureux », un film délicieux avec Philippe Noiret qui campe un agriculteur aussi courageux que débonnaire que sa femme fait travailler dans les champs comme un forçat et qui, un jour, décide de se mettre au lit et de ne plus en bouger.
Comme je vous l’avais écrit, la petite maison d’édition qui m’a publiée a fait faillite. Encore une histoire de pot de terre et de pot de fer! Je ne vois pas comment la Fnac pourrait honorer votre commande si commande il y a. J’ai racheté une partie des invendus au prix unitaire de 5 euros. Si, d’aventure, un jour, nous faisons connaissance, je vous en donnerai un bien volontiers sans dédicace puisque vous n’en voyez pas l’utilité. J’y glisserai quelques brins d’immortelle dont le parfum est incroyable par jour de grande chaleur.
Passez un agréable week-end.
PS: s’agissant de l’orthographe de cette immense famille, j’ai toujours pensé, bien que leur nom soit flamand, qu’il s’écrivait comme le cours d’eau. Je connaissais surtout F sous son nom de jeune fille qui est un nom très champêtre.
Je ne crois pas avoir dit que la dédicace était inutile mais une bonne partie oui ( qu on m ce rive une lettre mais plus personne n écrit de lettre ) , je n aime pas les dédicace de bout de file d attente , 50eme dédicace impersonnelle d un salon du livre ou pire encore des écrivains dédicaçant au milieu d un espace culturel Leclerc , c est limité antinomique mais il faut bien vivre
Est çe que j ai dit être heureux du métier que j ai choisit ….parfois oui et parfois non, j aime l idée de la filiation , on saisit parfois la poésie de la nature le reste n est qu industrie efficacité productivité
Je vous trouve l’humeur sombre. Sans doute la pluie. Je continue d’écrire de vraies lettres et j’entretiens avec de rares personnes une vraie correspondance. J’ai transmis ce plaisir à nos trois enfants. Je regarde les branches du bouleau qui dansent mollement. J’écoute les oisillons qui gazouillent. Je suis heureuse que l’APE ait pris la décision d’installer la kermesse en face de la Claudinerie. L’an dernier, le démontage par 38 degrés après deux jours de travail intense et à la vue d’hommes du club de foot buvant leur bière fraîche sans se lever pour venir aider, a été un beau moment…Au moins, dans la salle des fêtes, les enfants seront bien pour chanter et danser. La fête de l’été, à Château-Renard, entre deux averses, c’était triste. Mais les structures gonflables ont fait la joie des enfants et les frites d’Ali étaient croustillantes à souhait! Bonne soirée.
la pluie , parait il qu’il refera beau le 26….
oui je suis d’ humeur maussade inquiete ….surcroit de realisme
je n’ai de souvenirs de kermesse que vers le terrain de foot , de jeux partant de l’ancienne salle des fetes la partie sablo caillouteuse , tres souvent a droite un stand de « chamboule-tout », un bassin de peche faite de ballots de paille , des concours de deguisement, un podium sono avec des jeux de question , une tombola, plus loin dans l’herbe ,un vieux manege, des jeux pour gagner des poussins, un tres vieux jeux en bois avec une grenouille en metal ou il fallait jeter de grosses pieces , d’animation par le club de tennis , de parties de foot endiablées
il y a certainement une certaine forme de plaisir a regarder d’autres travailler en pleine chaleur quand on est à l’ombre avec une biere (meme si elle est sans doute pietre qualité ) c ‘est un plaisir que les amateurs de foot partagent avec nombre de gens
La kermesse est éternelle! Je m’occupe d’un stand depuis 9 ans…et, maintenant, j’essaie aussi d’aider au montage et au démontage. Avec Nathanaël, vous allez revenir sur les lieux de votre enfance. L’ambiance est toujours bon enfant. Le vieux manège, le chamboule-tout, le giroflet, la pêche aux canards…Quand j’ai commencé à aider les membres de l’APE, les canards nageaient dans une de ces baignoires en fonte qui servent d’abreuvoirs aux vaches dans les champs. Maintenant, elle a disparu au profit d’un système plus moderne mais infiniment moins poétique. Avant, il y avait les feux de la saint-Jean après le défilé aux lampions dans les rues de Gy. Il a été supprimé faute de pompiers pour le surveiller. J’adore les feux de la saint Jean! Si nous nous voyons et que je ne vous reconnais pas, ne pensez pas que je le fasse exprès. Je ne sais absolument pas qui vous êtes…Passez une bonne semaine.