Le poème écrit pour rendre hommage à ceux qui choisissent la liberté

Croix-de-Lorraine-+-Jean-Moulin.jpgDans le prolongement de la chronique d’hier sur la commémoration des 70 ans du D-Day, le poème que j’ai longtemps muri avant de l’écrire en 1998 et que j’ai offert à ma grand-mère, à mon parrain, à ma mère et au meilleur ami de mon grand-père.

l_armee_des_ombres01.jpgA ma naissance, mes parents m’ont baptisée Anne-Lorraine. Ma mère aimait beaucoup Mathilde mais, finalement, c’est Anne-Lorraine qu’ils ont choisi. Pendant des années, j’ai porté mon prénom sans me poser de question. Bien sûr, j’essuyais des moqueries à l’école (quiche lorraine, en passant par la Lorraine) et au lycée, un de mes amis proches me donnait du Anne de Bretagne. Pour faire bonne mesure, je suis née à Metz…en Lorraine d’un père breton et d’une mère mi lorraine mi gardoise. C’est tard, que, brutalement, je me suis mise à ne plus supporter mon prénom. Cela a correspondu avec un magnifique cadeau que mon mari m’a fait: une croix de Lorraine qu’il avait dessinée et fait réaliser par un artisan joaillier de la Loire qui a maintenant une boutique place des Vosges.  Au dos, le prénom de mon père mort 4 mois avant et le S de Stéphane entourant la croix. Aux extrémités de la croix, des emplacements prévus pour y sertir des pierres pour huit grands évènements. Elle en contient déjà deux: une pour notre aînée et une autre pour notre seconde. Celle de notre benjamin est manquante. Mon prénom était devenu trop lourd. Je ne voulais plus de cette croix transmise par l’histoire familiale. Je voulais être libre de choisir ma vie. Une vie pour moi pas pour les autres. Maintenant, j’assume mon prénom et mon histoire en liberté.

croix Steph.jpgVoici le poème: GP1.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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