Chronique d’une escapade dans l’Allier

Stéphane et moi n’avions pas eu l’occasion de nous évader sans les enfants et les animaux depuis un petit séjour palermitain en mars 2019. A cette époque, on était encore loin du Covid, des pays confinés, des services de réanimation saturés, des équipes soignantes en burn out, des couples surmenés par le télétravail et l’école à la maison, des grands-parents privés de leurs petits-enfants, des tests à tout-va, des laboratoires lancés dans la course aux vaccins et d’un monde pleurant des millions de morts. Ce séjour à Palerme avait été comme une bulle dans un quotidien lourd. On ne dira jamais assez combien le quotidien peut éroder les couples tant il est générateur de tensions. Dans un monde idéal, tous les couples pourraient plusieurs fois par an se retrouver loin des petits et grands tracas de la vie de tous les jours et des questionnements tels que: « C’est toi qui prends le pain? »,  » Tu as été vider les poubelles? », « Tu pourras me racheter des lames de rasoir quand tu iras faire les courses? », « Tu peux me dire pourquoi l’aspirateur ne marche plus? » , « Tu penseras à reprendre un sac de croquettes pour le chien? » et des affirmations du style: « J’en ai vraiment marre de cuisiner tous les jours deux fois par jour! », « C’est pénible que tu ne rebouches jamais rien! ». N’oublions pas les enfants: « Tu as lavé mon tee-shirt rouge? », « Je ne trouve plus mon sac de sport », « Tu as signé l’autorisation pour la sortie au théâtre? », « Tu pourras venir me chercher à 11h00? », « Je peux inviter des amis à dormir à la maison? », « Tu pourras racheter des céréales? », « J’aurais besoin d’une autre paire de baskets »…

La vie, la vraie vie, se niche dans toutes les alvéoles du quotidien mais, parfois, il est indispensable de s’en abstraire en couple, seul ou avec des amis. En février, un séjour dans le Nord avait été l’occasion de découvrir enfin le musée de la piscine à Roubaix. Une nouvelle lecture m’avait donné envie d’aller à Moulins pour visiter le centre national du costume de scène et de la scénographie. Le musée a été installé dans l’ancien quartier de cavalerie sur la rive gauche de l’Allier. Il a été inaugurée en 2006. Il a pour mission la conservation, l’étude et la valorisation d’un ensemble patrimonial de 10 000 costumes de scène qu’il s’agisse de théâtre, d’opéra ou de ballet ainsi que de toiles de décors peints, déposés par trois établissements nationaux, la BNF, la Comédie-Française et l’Opéra de Paris, auxquels s’ajoutent des dons nombreux.

Nous ne connaissions pas Moulins, capitale historique du Bourbonnais. Un peu d’histoire! La province et la famille doivent leur nom à la ville de Bourbon-l’Archambault, berceau de la première Maison de Bourbon, maison féodale apparue au Xe siècle. Le Bourbonnais entre dans la famille royale par le mariage, en 1272, de Béatrice de Bourgogne, fille de Jean de Bourgogne avec Robert de Clermont, fils puîné de Saint Louis. Situé entre le domaine royal et les duchés d’Aquitaine, le Bourbonnais attise l’appétit du pouvoir royal. Les Bourbons sont des serviteurs fidèles du trône. Ils sont des conseils des rois en exerçant diverses fonctions (chambriers, connétables, régents). Cette alliance facilite l’essor et la prospérité du Bourbonnais. Leur fidélité à la couronne est récompensée. Les ducs de Bourbon se voient donner en garde le duché d’Auvergne. En 1531, le duché de Bourbonnais est rattaché à la Couronne de France. Il devient un gouvernement puis une généralité dont Moulins est le siège. En 1790, le duché est remplacé par le département de l’Allier.

Vendredi, la journée est déjà bien avancée quand nous laissons le plateau, les enfants, les animaux et celle qui nous permet ces rares évasions: notre maman. Grâce à elle, je pars l’esprit serein. Je ne pense plus à rien. Je sais que tout est sous contrôle. Elle est parfaitement habituée à la maison. Elle est heureuse de ne pas nous avoir dans ses jambes et les animaux l’adorent! Plus nous roulons en direction de l’Allier et plus la nature est jolie: paysage vallonnée, diversité des arbres, vaches et veaux dans les prés. Stéphane nous a trouvé un point de chute chez l’habitant. Le couple qui nous accueille habite une très jolie maison construite dans les années 50. Sabrina est éducatrice spécialisée dans un CMP et est la maman heureuse de quatre filles. Michel était musicien avant de devenir psychanalyste dans le prolongement d’une analyse.Ils sont charmants et spontanés. Comme Muguette en son temps, Sabrina court les brocantes et les vides-greniers. Leur maison est résolument placée sous le signe de l’Afrique. Notre chambre bleue donne sur un joli jardin gardé par deux chats curieux et un crocodile sculpté dans du bois. Les meubles sont en rotin. Le parquet a été ciré à l’huile de lin. Cette odeur me renvoie à l’atelier de mon beau-père et à l’époque où Stéphane peignait après notre grand voyage.

Nous laissons nos affaires, traversons l’Allier par le large et long pont qui l’enjambe et flânons dans les ruelles. Le quartier ancien celui qui abrite Jacquemart, sa femme et ses deux enfants, la mairie, le musée Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, roi redouté mais ayant ardemment travaillé à l’unification du royaume et de Charlotte de Savoie et du musée de l’illustration jeunesse. Je réalise que je n’ai pas vu la préfecture. Les préfectures et les sous-préfectures tiennent lieu pour moi de points cardinaux depuis que je suis née.

Cathédrale Notre-Dame, on ne peut plus admirer le triptyque du maitre de Moulins. Le panneau central représente la Vierge en gloire telle que dépeinte dans l’Apocalypse. Les historiens de l’art  désignent sous le nom de  Maître de Moulins Jean Hey, peintre d’origine flamande, entré au service des Bourbons et de leur cour. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands peintres du 15e siècle en France. Il a fortement marqué en son temps l’évolution de la peinture religieuse et de portrait. Les quelque 14 tableaux attribués à ce Primitif sont actuellement dispersés à travers le monde.

Michèle, une amie de longue date, nous a suggéré d’aller au Grand Café. Nous nous y installons pour diner. Véritable institution, le Grand Café est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1978. Il a été construit en 1899 par monsieur Renoux, un ancien garçon de café originaire de Montluçon. Il y a investi une somme d’argent colossal: environ quatre millions de francs. C’est l’époque où le concept de café-brasserie commence à essaimer les grandes villes de France, en partie sous l’impulsion d’Alsaciens ayant fui l’annexion allemande de leur région après la défaite de 1870. Les architectes laissent alors libre cours à leur imagination durant cette période de la Belle époque, marquée par une intense activité culturelle. Ces cafés vont souvent devenir des hauts lieux de la vie intellectuelle locale. Aux alentours de 1905, le Grand café va offrir les premières séances de cinématographe de la ville. L’appareil de projection était alors monté sur le balcon extérieur du premier étage, l’orchestre installé sur la mezzanine à l’intérieur jouant pendant la projection.

En ce début de siècle, l’ambiance y est feutrée. Le Grand café est fréquenté par les notables de Moulins, dont les hauts fonctionnaires de cette préfecture du département, les riches commerçants et les marchands de bestiaux après les foires1. C’est à cette période que Coco Chanel qui s’appelait encore Gabrielle Chasnel et qui travaillait alors comme couturière à la Maison Grampayre, une mercerie située à moins de 200 mètres de là, a fréquenté le Grand Café. C’est là qu’avec sa tante Adrienne, de deux ans son ainée, elles y ont leur premier contact avec la bourgeoisie. Elles y fréquentent des officiers de cavalerie stationnés à Moulins. Elles les suivront ensuite au café de la Rotonde (aujourd’hui disparu), un café-concert plus festif et bruyant dont l’esprit devait davantage être celui d’un cabaret. A la Rotonde, elle est baptisée « Coco » en raison d’une chanson qu’elle y interprétait.

En 1933, Émile Marcelot, âgé d’à peine vingt ans et tout juste sorti de l’école hôtelière, va prendre la suite de son père à la tête de l’établissement. Il en sera le capitaine pendant 60 ans.  Après guerre, la clientèle se diversifie. La jeunesse lui donnera son surnom de « Grand jus », encore repris de nos jours par les habitants de Moulins. Dans l’ambiance si particulière des brasseries que j’aime tant, les groupes se côtoient et les générations se mélangent : étudiants des beaux-arts, instituteurs, lycéens, professeurs, fonctionnaires, hommes politiques, artistes, touristes. René Fallet et son copain Georges Brassens, Bobby Lapointe fréquentent le Grand Café. Des scènes du Maigret et l’affaire Saint Fiacre réalisé par Jean Delannoy avec Jean Gabin dans le rôle du commissaire de Simenon y ont été tournées.

Je m’amuse à voir notre reflet se dupliquer à l’infini par le jeu des glaces qui se font face. Le serveur est charmant. Dans la cuisine ouverte sur la salle, les cuisiniers sont très joyeux. L’ambiance est agréable. Nous regagnons notre chambre bleue. L’Allier gronde fort sous les arches. Des vaches colorées sont immobiles près de la station-service d’un Intermarché. En fin de nuit, les chats viennent gratter à la porte.

Petit-déjeuner sur la rive gauche du fleuve. Les odeurs me rappellent celles que je respire quand je marche avec Fantôme le long du Rhône. Le centre national du costume et de la scénographie nous plait beaucoup. Plusieurs salles accueillent une collection permanente qui rend hommage à Noureev. Stéphane et moi suivons avec intérêt un documentaire retraçant sa vie mouvementée de sa naissance à bord du Transsibérien à sa mort à Paris. Une vie dédiée à la danse, donc au travail et à l’exigence. Je ne savais pas que c’était lui qui avait fait le choix de bousculer les règles en vigueur au sein du ballet de l’Opéra Garnier pour faire accéder au statut d’étoile Sylvie Guilhem à l’âge de 19 ans. On la disait désagréable, impatiente, orgueilleuse et colérique. On disait la même chose de Noureev. Je pense à notre grand-mère dont la seconde maison fut l’Opéra et a sa passion pour l’opéra mais aussi la danse. C’est Noëlla Pointois qui lui avait offert sa petite chatte, un samois blue pointe qu’elle avait appelée Olympe. Olympe avait la grâce d’une danseuse classique et le mauvais caractère d’une diva! Elle avait été trop souvent laissée seule dans un appartement tandis que notre grand-mère travaillait. Elle n’avait pas pu se socialiser. Même quand j’habitais chez notre grand-mère, il m’était difficile de l’approcher pour la caresser. Elle ne tolérait que notre grand-mère à laquelle elle vouait un culte.

L’exposition temporaire est consacrée au carnaval de Rio et aux écoles de Samba. Hasard, le carnaval de Rio s’est déroulé la veille après deux ans d’interruption pour cause de Covid. Nous sommes propulsés dans un univers de couleurs, de paillettes, de plumes; de coquillages, de perles et de musique. Le carnaval de Rio obéit à un règlement très précis. Le défilé dans le sambodrome dure 82 minutes. Le nombre de participants oscille entre 2500 et 4000. On trouve 200 percussionnistes et 70 bahianaises. Les instruments à vent et les animaux sont interdits. Les écoles sont notées par un jury qui va étudier l’expression artistique, les percussions, la tête du cortège, le thème choisi, les costumes, l’évolution, le maitre de cérémonie et le porte-drapeau, l’harmonie et la qualité de la samba jouée. Le carnaval rend hommage à tous les peuples qui ont construit l’identité brésilienne: les Indiens, les Africains et les Européens. En observant les costumes et les coiffes, je constate combien la haute-couture a puisé de ce côté-ci de l’Atlantique pour nourrir son travail. C’est particulièrement vrai pour Mugler et Saint-Laurent.

Sur les conseils de Sabrina et Michel, nous prenons la direction de Souvigny, village clunisien et étape de la voie de Vezelay menant à Saint Jacques de Compostelle. Dans le jardin du prieuré, une vente de plantes. Un collectif d’artistes le chapeau rouge expose son travail en plein air. Les artistes travaillent essentiellement à partir de matériaux de récupération. Je m’amuse beaucoup devant le confessionnal et le poème qui l’accompagne composé par le sculpteur Alain Bourgeon. Dans ce texte, l’auteur, avec humour, confesse son amour des fesses. Un chat dort sur un banc tandis qu’une poule pique la terre de son bec. Les artistes ne sont pas là mais ils ont imprégné l’endroit de leur présence.

Sur la route qui nous ramène à Moulins, des prés verts, des vaches alanguies, des chênes majestueux, de la glycine, du lilas et du colza. Le ciel se charge de gros nuages. Stéphane trouve à se garer dans la rue du musée de l’illustration jeunesse. Dans un très beau bâtiment, nous nous laissons happer par l’univers à la fois drôle et poétique de Mario Ramos.

Mario Ramos est un auteur et illustrateur d’histoires pour les enfants et pour les grands. Je l’ai découvert à l’époque où j’avais abonné les enfants à l’école des loisirs. Tous les mois, ils revenaient de l’école avec un livre que nous nous empressions de lire le soir même. Nous étions très sensibles aux histoires de Mario Ramos qui interrogent la différence, l’enfance, le grande écart entre l’enfant et l’adulte. Mario Ramos représentait essentiellement des animaux: des loups, des cochons, des singes, des lions ou des girafes. Il s’était amusé à revisiter les contes de Perrault comme celui du Petit chaperon rouge. Souvent, les illustrations sont si puissantes que le texte n’est pas nécessaire. C’est le cas dans le livre que je préfère quand j’étais petit et qui montre comment les adultes peuvent tourner le dos à leur enfance.

Un couscous dans une ambiance calme et nous voici installés dans la salle d’un cinéma presque désert. En corps de Cédric Klapisch nous plait beaucoup. Je me fais la réflexion qu’il m’a semblé continué de grandir avec ses films. Je n’ai pas vu Le péril jeune mais j’avais beaucoup aimé Chacun cherche son chat projeté dans un cinéma à Bastille. Encore étudiante et avec des amis partis étudier un semestre à Séville avec Erasmus, j’étais entrée si facilement dans L’auberge espagnole. J’avais aussi beaucoup aimé Paris et Ce qui nous lie. En corps est un film sensible qui rend un vibrant hommage à l’art en général et à la danse en particulier. Si je connais assez bien les ballets classiques, c’est moins le cas de la danse contemporaine. Comme le dit l’une des actrices dans le film, la danse contemporaine a quelque chose de plus terrien, ancré quand la danse classique est tournée vers le ciel et la légèreté. Les danseurs modernes sont toujours rattachés à la terre dans laquelle ils puisent force et énergie. Les danseurs classiques s’élèvent au-dessus du sol comme s’ils voulaient oublier leur corps et n’être plus que des esprits. Ce qui me freine avec la danse contemporaine souvent, c’est la musique qui me heurte et me repousse.

Je me suis demandée comment Rudolph Noureev parvenait à incarner son Pierrot Lunaire sur une musique de Schoenberg. Le soir, avant de m’endormi, je termine la biographie romancée écrite par Philippe Grinberg sur Noureev. Les Noureev étaient des Tatares, des descendants de Gengis Khan. Noureev utilisait cette lignée comme prétexte à ses sautes d’humeur et à des accès de violence. Son père, instructeur de l’armée rouge, refusait que son unique fils fasse de la danse et il lui avait jeté au visage une bouteille de vodka lui laissant une cicatrice au-dessus de la lèvre supérieure. Comme tant de stars avant et après lui, Noureev était très seul. Je n’ai jamais vu Noureev sur scène mais, grâce à notre grand-mère, j’ai eu la chance d’admirer Patrick Dupont à ses débuts. En fou du roi, il impressionnait par ses sauts et sa maîtrise de l’espace et de la gravité comme Noureev avant lui et auquel il succéda à la tête du ballet de l’Opéra Garnier.

Dimanche, nous regagnons le plateau en prenant le chemin des écoliers. A mi-parcours, nous nous arrêtons à La Charité-sur-Loire autre site clunisien. Nous nous y promenons allant de l’église aux fortifications et des rives de la Loire à un adorable salon de thé tenu par un Anglais ayant quitté Paris et son métier de maquilleur. Sur les murs, je suis attirée par des affiches pour un festival des mots. Depuis 2005, le festival « se propose de mettre à l’honneur le Mot en affirmant haut et fort que le bonheur des mots doit se partager avec le plus grand nombre. Pédagogique et ludique, joyeux et sérieux, ce Festival du Mot vous permettra de rencontrer au fil des jours des écrivains, des linguistes, des scientifiques, des musiciens, des plasticiens, des chorégraphes, des comédiens, des chanteurs, des danseurs, des slammeurs, qui mettront les mots dans tous leurs états ». Au fil de notre promenade, nous découvrons des citations écrites sur les devantures des maisons ou des commerces.

Un petit tour au bureau de vote très calme en ce début d’après-midi. A la maison, Fantôme nous fête et Céleste vient à notre rencontre avec mes sabots couleur colza. Sur la terrasse, Victoire aide Louis à faire des fiches de révision en vue de son examen prochain. Le second Louis, lui, est parti sur sa moto. Notre maman a rejoint les Hauts-de-Seine laissant toutes ses affaires. Le soir, toute la famille attend les résultats du second tour des élections depuis le vieux canapé de la mezzanine. Grand soulagement quand apparait le visage d’Emmanuel Macron! Voici ce que j’écris sur mon compte Instagram:  » Voici 5 ans, avec une grande conviction, Stéphane et moi avions voté pour Emmanuel Macron. Même s’il n’avait pas d’expérience d’élu et en dépit de son passage dans une grande banque d’affaire, nous avions eu foi en sa vision pour la France et avions aimé nous sentir marcher sur une route dépassant les habituels clivage « gauche/droite ». Hier, ce fut une victoire sans éclat puisqu’un vote exprimé contre une pensée extrémiste. Emmanuel Macron semble avoir dans son discours battu sa coulpe, rendu hommage à celles et ceux qui ont mis de côté leur sensibilité pour le porter une seconde fois à la tête de notre pays. Les défis à relever sont encore plus grands maintenant et la France plus douloureusement fracturée. La tragédie ukrainienne montre que nous avons besoin d’une Europe unie et de l’OTAN. Ne diabolisons pas le vote Marine Le Pen mais raisonnons en sociologue pour le comprendre. Gageons que l’environnement soit désormais traité en sujet central et non périphérique. La terre et les hommes qui la peuplent ne peuvent plus attendre!!!

Prenez un petit village de la région Centre dans le département du Loiret et, depuis 16 ans, analysez les résultats obtenus par les candidats aux différentes élections: l’extrême droite arrive presque toujours en tête. Jeudi dernier, j’avais laissé un message au comité de soutien d’Emmanuel Macron à Montargis pour leur signaler que sur plusieurs panneaux électoraux l’affiche du Président sortant faisait défaut. Les images ont du poids et, dimanche, cela me semblait très dangereux que seule Marine Le Pen offre son sourire aux habitants. Dimanche, les deux affiches étaient présentes et notre maire avait eu droit à une inspection inopinée de représentants du ministère de l’Intérieur. Avec un taux de participation de 79,07%, Marine Le Pen arrive en tête avec 56,08% des voix exprimées. Emmanuel Macron, lui, obtient un score de 43,92%. Ici, le mouvement des Gilets jaunes a connu un succès et un soutien très forts. Beaucoup de nuages dans notre ciel démocratique!
A la fin de la semaine, je serai à Paris. Je vais veiller sur la chatte de ma soeur. Les rares amis que j’y ai encore seront en vacances mais je verrai notre maman. Je finis de concocter un programme très éclectique fait de photos prises en Amazonie, de peinture finlandaise, de Romy Schneider et de transhumanisme. Je vous raconterai tout à mon retour. Louis se demandera comment il va survivre sans moi pour faire tourner une machine à laver le linge. Quelques heures avant mon retour, le capitaine et ses moussaillons s’activeront sur le pont pour que la maison soit propre et ordonnée.
Bonne semaine et à bientôt!
Anne-Lorraine Guillou-Brunner

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.